►Les vaches n’ont pas envie de
rire !
Pour fournir au marché
non-végétalien le lait, le fromage, la crème et le beurre, on enlève le veau à
sa mère à peine quelques jours après sa naissance et parfois même
immédiatement. Cette séparation forcée est un drame particulièrement douloureux
tant pour la vache que pour le petit qui se chercheront mutuellement
pendant des jours.
Si
la vache fournit continuellement du lait, c'est parce qu'elle est soumise à une
grossesse chaque année. La première a lieu à (plus ou moins) 2 ans, et chaque
grossesse dure 9 mois. Après avoir donné naissance, elle sera traite durant 10
mois, mais dès le troisième mois elle sera de nouveau fécondée, le plus souvent
par insémination artificielles (65 à 75 % des conceptions). C'est
seulement 6 à 8 semaines après qu'elle n'ait plus de lait qu'elle devra de
nouveau donner naissance. Donc, durant 6-7 mois chaque année, la vache traite
est alors enceinte.Véritable
machine à lait, elle sera forcée à fournir jusqu'à 6000 litres par an, soit 5
fois plus qu'une vache dans les années 50. Traitée 2 et parfois 3 fois par
jour, ses mamelles pleines peuvent peser l'équivalent de 50 paquets de sucre,
et dans les cas extrêmes il arrive qu'elles traînent sur le sol. Son estomac,
conçu pour digérer de l'herbe, ne peut pas supporter les grandes quantités
nécessaires pour un tel rendement, alors pour augmenter la production, on lui
donne également des pastilles concentrées de protéines de céréales, importées
ou non. Malgré cela, sa production risque de dépasser son appétit, et elle
devra « prendre sur ses propres réserves », ce qui est souvent cause
de maladies et de malnutrition On estime que 25 % des vaches sont traitées
pour boiteries et maladies des pattes, causées par la mauvaise alimentation et
souvent aggravées par l'environnement des fermes industrielles, où de grands
troupeaux passent de longues périodes sur le béton, avec leurs pieds immergés
dans les excréments. Avec 60-100 vaches (=troupeau « classique »)
produisant chacune 40 litres d'excréments par jour, se crée un foyer d'infection
et seule une grande quantité d'antibiotiques, drogues et suppléments
nutritionnels permet d'éviter les maladies, fièvres, pneumonies, etc.
La vache laitière sera poussée
jusqu'à sa limite. Quand, après des années de souffrance et d'exploitation, son
rendement baissera, elle sera immédiatement envoyée à l'abattoir. Une façon
bien humaine en somme de la remercier !
►Après la douloureuse séparation
avec sa mère que devient le veau ?
Certains veaux seront séparés de
leur mère dès le premier jour de leur vie (en liberté, le veau téterait pendant
près d'un an, mais l'industrie laitière se fiche de cela), d'autres resteront
quelques jours. Mais tous devront subir l'un des quelques sorts possibles :
- Les veaux les plus faibles
seront abattus presque immédiatement : pour fournir de la viande pour
animaux, et autres aliments ; ou pour extraire la présure utilisée pour
fabriquer presque tous les fromages, et qui provient de l'estomac des jeunes
veaux.
- Certaines femelles seront
nourries de substituts de lait et subiront un développement forcé pour devenir
à leur tour vaches laitières, et entreront à l'âge de 18-24 mois dans le cycle
des grossesses continuelles.
- Certains seront destinés à
produire de la viande de bœuf, envoyés dans des parcs à engraisser puis abattus
après 11 mois, souvent sans avoir connu les pâturages. Beaucoup sont envoyés
dès l'âge d'une ou deux semaines dans des unités d'engraissement intensif où
ils seront gavés principalement de céréales jusqu'à l'obésité et
maintenus à l'étroit pour éviter la moindre perte de poids.
- Quelques-uns seront sélectionnés pour devenir des taureaux
reproducteurs, et passeront leur vie confinés dans l'isolement, fécondant des
vaches ou, plus souvent, des éprouvettes pour l'insémination artificielle. Les
taureaux âgés sont souvent castrés avant d'être engraissé.
-
Les autres seront destinés à la viande de veau, passant leur misérable vie dans
d'étroits boxes, sur des lamelles de bois, sans paille. Ils n'ont même pas la
place pour se tourner ou se nettoyer. Ils sont exclusivement nourris d'un
liquide à base de substitut de lait ; on leur crée volontairement des
carences en fer et en fibres qui provoquent l'anémie, afin que leur chair ait
la couleur blanche exigée par la mode ; pour chercher à satisfaire leur système
digestif de ruminants, ils rongeront le bois de leurs boxes et mangeront leurs
propres poils. On ne leur donne pas de paille car ils la mangeraient. On leur
administre de grandes quantités d'hormones et d'antibiotiques pour accélérer
leur croissance et prévenir les nombreuses maladies causées par le stress du
confinement et la malnutrition, mais ils souffriront cependant de pneumonies,
diarrhées, carence en vitamines, ulcères et abcès, teignes, septicémies. Après
14 semaines, les pattes à peine capables de les supporter, ils seront conduits
à travers de longues et pénibles distances jusqu'à l'abattoir.
►Nécessaire pour les humains ?
Si le lait apporte effectivement certains éléments nécessaires à
la vie, tous ces éléments peuvent être trouvés dans les végétaux. L'humain est
pratiquement le seul animal qui boive du lait après son sevrage. Il n'est pas
très bien adapté à cette consommation, le lait restant peu digestible pour de
nombreuses personnes.
Une étude de M. Tember et A. Tamm Absorption de lactose et infarctus
du myocarde (British Medical Journal, 9-1-88) a conclu que les gens
qui boivent 3 verres de lait par jour ont 4 fois plus de risques d'infarctus du
myocarde (« crise cardiaque ») que ceux qui en boivent moins,
indépendamment de l'hypertension, de l'excès de poids, du fait de fumer et des
antécédents familiaux. Les acides gras saturés sont bien connus pour être
néfastes (maladies du cœur, obésité, etc...) ; les produits laitiers
constituent la moitié de l'apport en graisses saturées, l'autre moitié provenant
principalement de la viande.
Les veaux et les vaches endurent toute cette souffrance pour
produire pour les humains une nourriture qui ne leur est pas nécessaire. Si les
bébés humains étaient nourris du lait de leur mère, les veaux pourraient l'être
aussi ! Pour les enfants et les adultes qui le désirent, du
« lait » végétal à base de soja est disponible.
Source The Vegan Society
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