lundi 6 mai 2013

Soutien au mouvement No Border

En ce qui concerne les Droits humains, il en est un qui devrait pourtant être fondamental, et qui, pourtant, n'existe pas. Il s'agit de la liberté de circuler  et d'habiter dans le pays de son choix et quelque soit son lieu de naissance.Il s'agit avant tout d'un choix éthique qui doit primer sur des raisons économiques. Généralement ceux qui sont opposés à cette mesure sont ceux qui sont "du bon côté" de la frontière ! Frontières que justement le Mouvement No Border souhaite qu'elles n'existent plus.


Le principe éthique et politique d'égalité de tous les individues de l'espèce humaine est aujourd'hui reconnu par presque toutes. Il est admis quasi universellement que toute discrimination entre individues humaines basée sur un critère arbitraire est injuste et doit être abolie.

Depuis la fin de l'apartheid interracial en Afrique du Sud, plus aucun état ne pratique ouvertement la discrimination entre humaines en fonction du critère arbitraire de la couleur de la peau. Aujourd'hui, cependant, un autre critère tout aussi arbitraire reste admis et appliqué par presque tous les états du monde. Le fait pour une individue humaine de naître en un lieu plutôt qu'en un autre, de parents d'une nationalité plutôt que d'une autre, et donc, de posséder elle ou lui-même une nationalité plutôt qu'une autre, résulte du hasard, et ne peut pas être accepté comme critère non arbitraire de discrimination.
En fonction de ce critère arbitraire de nationalité, les états accordent ou refusent aux individues humaines le droit de séjourner sur leur territoire, ainsi que l'accès aux avantages sociaux dont bénéficient les natifves. Cette discrimination arbitraire, tout comme l'apartheid interracial en Afrique du Sud, ne serait qu'une curiosité absurde mais relativement bénigne s'il n'en résultait qu'une simple séparation. Or la réalité de fait du monde d'aujourd'hui est marquée par l'existence de vastes zones dont les habitantes, en majorité, vivent dans un état de misère prononcée et subissent une mortalité élevée; et d'autres zones dont les habitantes bénéficient de conditions sinon toujours bonnes, du moins considérablement meilleures que celles qui sont la règle dans les régions pauvres. Le refus de permettre à certaines individues sur la base de leur nationalité de séjourner dans les pays riches représente de fait, tout comme l'apartheid interracial, un refus arbitraire d'accorder à certaines des avantages souvent vitaux accordés à d'autres.

Nous reconnaissons par conséquent comme gravement contraires au principe éthique et politique d'égalité des personnes humaines les lois et règlements des états, et en particulier des états des zones riches, qui interdisent l'entrée et le séjour sur leur territoire à des individues en fonction de leur nationalité. Nous exigeons l'abolition de cet apartheid international, et nous exigeons que soient prises toutes les mesures appropriées pour rendre effective cette abolition dans le délai le plus bref.
En application du principe éthique et politique d'égalité des personnes humaines, nous reconnaissons comme illégitimes ces lois et règlements. Nous exigeons leur abolition et nous exigeons que tout être humain, indépendamment de sa nationalité, puisse séjourner sur le territoire de tout état et bénéficier de façon égale de tous les avantages dont bénéficient ses ressortissantes.
Nous nous déclarons non tenues de respecter ces lois illégitimes, et prêtes, le cas échéant, à les transgresser, et à aider autrui à les transgresser.
Ce texte est le Manifeste pour l'abolition de l'apartheid international rédigé par Yves Bonnardel et David Olivier. Il est aussi disponible sous forme de tract téléchargeable ici.



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