Bonjour,
Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous nous présentons en
quelques mots afin que vous sachiez qui est votre interlocuteur. Nous avons
créé une association « leur vie ne nous appartient pas – centre
ouest » , association qui œuvre pour la libération animale.
« La Libération Animale » est un mouvement politique
et philosophique qui souhaite que la société porte un autre regard sur les
animaux, qu’elle prenne conscience du fait que leur exploitation et leur
traitement (élevage et mise à mort) sont profondément cruels,
injustes et par conséquent indéfendables.
Si
vous souhaitez approfondir la question, nous vous invitons à visiter notre blog
et plus spécifiquement cette page.
Vous vous demandez sans doute en quoi vous pouvez être concernés ?
Pourtant, vous l'êtes d’une part parce qu’en tant qu’humains vous participez de
près ou de loin à l’exploitation animale par votre mode de consommation (viande,
lait, cuir....) et d’autre part pour la raison que nous allons développer
ci-dessous.
Depuis
quelques mois, nous menons une campagne tant à l’échelon national qu’européen
pour qu’une loi, un décret soit voté visant à l’interdiction des cirques avec
animaux.
Voir notre argumentaire et notre tract « Pour des cirques sansanimaux »
Or, à ce jour, nous avons pu rencontrer deux députés
(Jérôme Lambert et Alain Marsaud) qui nous ont fait part de l’intérêt des
enfants pour les cirques avec animaux, ce dernier ayant même ajouté lors de cet
entretien qu’il existait une forte demande tant de la part du corps enseignant
que des parents d’élèves.
Donc, en tant que représentant des parents d’élèves via votre
fédération, nous vous interpellons aujourd'hui.
En effet, nous vous demandons de réfléchir sur la portée
de vos actes lorsque vous cautionnez ce genre de spectacle source de grande
maltraitance en y emmenant vos enfants qui, innocemment, se réjouissent sous
les chapiteaux ne réalisant pas toute la misère animale qui se cache derrière
les lumières et la fanfare,.
Nous vous demandons de mettre en balance d’un côté la joie
éphémère des enfants face à des animaux qu'ils croient heureux et de l’autre la
si triste existence de ces animaux engendrée par le fait que des adultes y
conduisent leurs enfants. Le plus important, vous en conviendrez, est la
liberté de ces animaux, liberté dont ils sont totalement privés puisque incarcérés
à vie dans des conditions les conduisant fatalement à la folie. Les
comportements stéréotypés, comme le balancement incessant des éléphants ou les
allers retours des fauves dans leurs cages, en sont d’ailleurs un marqueur dont
il faudra bien un jour que les pouvoirs publics se préoccupent. On ne peut pas
admettre que des êtres vivants puissent vivre cela toute leur vie. Imaginez-vous
un instant à la place des deux éléphantes de Lyon, qui ont fait la une des
journaux, et qui sont privées de liberté depuis 1968 !... année où
elles ont été capturées comme il fut un temps nous capturions des
« nègres » pour les planteurs de cannes à sucre ! A cette
époque, la discrimination tournant autour de la race était la norme, acceptée
sans doute par l’immense majorité tout comme l’est aujourd’hui la discrimination spéciste.
Cette discrimination basée sur l’espèce ancrée dans les esprits
comme une chose normale de par notre conditionnement permet de torturer ou de
maltraiter des animaux – car il s’agit bien de maltraitance et y compris dans
les cirques où certains circassiens font
plus attention à leurs animaux dans le respect de la réglementation en
vigueur. Si une telle discrimination inacceptable pour qui montre un minimum de
sensibilité perdure, c'est justement pour des motifs secondaires comme
celui de l’émerveillement des enfants qui ont mille autres moyens de d’être
ébloui sans que cela engendre de la souffrance!
Enfin, est-ce éduquer un enfant que de lui montrer le
martyre maquillé de paillettes? A l'évidence, ces animaux emprisonnés à
perpétuité sont malheureux et n’accompliraient jamais, à l’état sauvage,
ces numéros réalisés contre leur gré et parfois douloureux.
Nous vous remercions d’y réfléchir avec toute votre conscience
et nous sommes à votre disposition si vous avez des questions.
Nous
vous adressons nos salutations les meilleures.
Dominique
Joron
Pour « Leur
vie ne nous appartient pas –centre ouest »
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