lundi 11 février 2013

Offensive contre les cirques avec animaux

Depuis le début de l'été 2012, nous menons une campagne contre les cirques avec animaux.
Campagne qui se concrétise par un courrier envoyé aux députés dont la présidente du Groupe d'Etude Protection des Animaux, sénateurs, président de la République, premier ministre, ministre de l'Ecologie et eurodéputés afin qu'une loi tant en France que dans tous les pays de la Communauté Européenne interdisent la présence et l'utilisation d'animaux dans les cirques.

Voici la lettre envoyée aux députés, un modèle sensiblement différent a été envoyé aux eurodéputés dans la mesure où l'Europe n'est pas concernée par l'article 521-1 du Code Pénal français.


Nous souhaiterions vous interpeller sur la question des cirques avec animaux et inviter l’un d’entre vous de rédiger une proposition de loi visant à l’interdiction de l’utilisation et de la détention d’animaux dans les cirques eu égard aux animaux eux-mêmes bien sûr mais aussi en direction de l’humain et plus particulièrement des enfants.L’association Code Animal en partenariat avec la SPA a réalisé un dossier sur les conditions de vie des animaux dans les cirques que je vous invite à découvrir en cliquant sur ce lien : http://www.code-animal.com/rapport_cirque2008.pdf ou ce document annexe en pièce jointe « Pour Vous y apprendrez, peut-être, que la détention perpétuelle est non seulement source de stress mais qu’elle provoque des gestes et mouvements stéréotypés que l’on peut assimiler à des comportements résultant d’une folie. Il est donc grand temps que la détention, et cela d’autant plus quand elle est source de détresse, soit reconnue par les pouvoirs publics comme acte de maltraitance et que les détenteurs d’animaux vivants dans de telles conditions soient condamnés par l’article 521-1 du Code Pénal qui interdit les actes de cruauté et les mauvais traitements sur animaux.

Dans un autre registre, on prive ces animaux qui ont perdu tout contact avec la nature, de leur culture, contact qui était l'essence de leur vie . Une introduction dans leur milieu naturel (« introduction » car nés en captivité depuis des générations) s’avère difficile voire impossible tant ils n’ont plus de repères et sont dans l’incapacité d'y vivre ou même d'y survivre. . A l’heure où l’on se préoccupe tant de la préservation des différentes cultures humaines il serait temps de mettre fin à la destruction d’un patrimoine certes non-humain mais tout aussi estimable !

Dans les cirques, les animaux ne sont donc plus que l’ombre d’eux-mêmes, tournant en rond dans leurs cages avant d’exécuter des numéros au mieux ridicules au pire contre nature et donc source de souffrance, ne serait-ce que par un dressage violent pour obtenir des animaux soumis et obéissants. Et c’est cela que nous montrons à nos enfants ! Pas de quoi les rendre fiers de leurs aînés !On peut s’interroger sur cette prétendue nécessité de voir des animaux exotiques et si l’on répond par l’affirmative, il existe de nombreux reportages animaliers les montrant dans leurs biotopes. Il n’est plus tolérable de mettre en balance une vie carcérale à perpétuité d’animaux et le « plaisir » pour les enfants de voir ces animaux !

De plus en plus d’études scientifiques démontrent que les animaux sont des êtres sensibles et sentients et que nous nous éloignons de plus en plus de l’animal-machine du philosophe Descartes. Il est donc plus que temps d’apprendre aux enfants le respect de l’animal, qui n’est pas un objet et encore moins un objet de voyeurisme. L’éducation à la violence plutôt qu’une éducation à la compassion est un frein à l’évolution des mentalités.

D’ailleurs, nous tenons également à vous informer que des instituteurs et professeurs des écoles sont parfois obligés d’emmener leurs élèves voir des cirques avec animaux sous la pression de leur direction et d’associations de parents d’élèves plus ou moins influentes.Il faut également savoir que les circassiens n’hésitent pas à faire de la propagande à l’entrée ou même à l’intérieur des établissements scolaires faisant preuve de violence en cas de refus de les laisser distribuer leurs tracts.

A l’inverse, un instituteur qui souhaiterait dénoncer les conditions de vie des animaux dans les cirques, se ferait blâmer par sa hiérarchie.Violence encore quand des citoyens témoignent de leur compassion ou de leur empathie pour ces animaux. En effet, c’est par la violence verbale mais parfois physique que les circassiens répondent aux manifestants.

La présence de ces cirques est aussi cause de troubles à l’ordre public puisque nécessitant le déplacement des forces de l’ordre. Tout cela représente un coût dont l’Etat pourrait faire l’économie.Coût encore et pollution évidente que ces longs cortèges de camions transportant des animaux de villes en villes et cela à longueur d’années. Il faudrait aussi évoquer les conditions de transports des animaux forcément inadaptées et inadaptables (les cas extrêmes sont pour les girafes ou les hippopotames pour des raisons que l’on peut deviner facilement)Il faut que les cirques avec animaux évoluent vers des spectacles sans animaux bien plus féeriques.

Vous nous répondrez peut-être qu’il y a une demande. Certes, mais pouvons-nous accéder à toutes les demandes surtout lorsqu' elles génèrent tant de détresse ? Enfin, des « spectacles » n’existent plus comme les condamnations à mort publiques ou les zoos humains comme, il en a existé jusque dans les années 1920.http://www.deshumanisation.com/phenomene/zoos-humains?showall=1Il n’y a pas eu de mouvement de protestation pour que ces spectacles perdurent alors qu’un mouvement de protestation existe réclamant la fin des cirques avec animaux. Mouvement de protestation qui a le soutien de quelques mairies qui ont déclaré leurs communes « ville anticirque avec des animaux »

En tant que députés, vous avez le pouvoir de créer une proposition de loi et d’en débattre dans l’hémicycle. Nous comptons sur vous.Nous vous proposons un modèle de ppl.« Les cirques avec animaux nés avec le colonialisme n’ont plus de raison d’exister dans la France du XXIe siècle dans la mesure où il est reconnu que la détention et le dressage ne sont pas compatibles avec le bien être légitime pour toutes les espèces animales.De fait, les professionnels des cirques avec animaux ne respectent pas l’article 521-1 du Code Pénal en exerçant, tous, des mauvais traitements envers les animaux qu'ils tiennent captifs contre leur gré.En conséquence, la présence d’animaux dans les cirques est rigoureusement interdite. Les contrevenants seront passibles d’une condamnation telle qu’elle est formulée par l’article 521-1 du Code Pénal et leurs animaux seront retirés sur le champ et placé dans des lieux leur offrant le meilleur bien-être. »

A ce jour, (11 février 2013), seuls 2 sénateurs ont répondu qu'ils allaient en prendre connaissance, Hervé Marseille et Joël Guerriau.
Les députés suivants, Marie-Jo Zimmermann, Patrick Balkany, Danielle Auroi,  Barbara Pompili et Brigitte Allain,  se disent sensibilisés au bien-être animal mais ne remettent pas en cause la présence d'animaux dans les cirques tant que la législation, et en particulier celle issue des Rencontres Animal et Société qui ont eu lieu lors du précédent gouvernement, est respecté.
Pour Jérôme Lambert, nous avons raison sur le fond mais s'interroge sur les enfants à qui on veut empêcher leurs regards émerveillés devant les animaux de cirques ou des zoos.
Seul la députée Laurence Abeille est pour une interdiction mais n'a encore rien fait dans ce sens !
A noter que deux députés, Alain Guest et Annie Genevard,  ont indiqué ne pas avoir lu nos courriers, ce qui sous-entend le peu d'intérêt qu'ils ont pour les animaux d'une part mais aussi pour les électeurs d'autres part. Nous nous en souviendrons au moment voulu, tout comme nous nous souviendrons des députés qui n'ont pas répondu ! 

Pas encore de réponse des eurodéputés mais à leur décharge, cela ne fait que quelques jours que nous leurs avons écrit!

Si vous souhaitez participer à cette campagne et nous vous en remercions bien vivement par avance, nous vous invitons à cliquez sur les liens suivants ; 
Si vous n'avez pas de compte Facebook merci de nous contacter afin que nous vous fassions parvenir la procédure à suivre.

Enfin, nous vous invitons à signer et partager la pétition en direction de Madame Gaillard, présidente du Groupe d'Etude Protection des Animaux à l'Assemblée Nationale.

De votre participation dépend notre succès!

D'autres actions seront prévues si nous n'obtenons pas gain de cause !



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